La crise climatique menace la vie et la civilisation
Malgré les traités internationaux et les beaux discours verts des gouvernements qui les ont signés…
- La crise climatique continue de s’intensifier. Entre 2005 et 2016, les émissions mondiales de GES ont augmenté de 19,3 % (Données de Statistiques Canada).
- Le pétrole et le gaz continuent de brûler, la température monte, les glaciers fondent, et les catastrophes dites naturelles se multiplient, forçant des millions à quitter leur coin de pays.
- L’effondrement de la biodiversité résulte des rapports prédateurs imposés par le capitalisme au monde vivant.
La centralité stratégique de la lutte des classes et du féminisme
Le problème est que le système économique capitaliste n’est pas capable de planifier à long terme pour le bien du plus grand nombre. Il est fait sur mesure pour la course aux profits, maintenant et à tout prix, dans une course insensée. La crise sanitaire a montré au niveau mondial que ce sont les travailleuses du Care (les soins aux personnes) qui ont permis de sauver des vies au détriment des leurs et avec des moyens insuffisants.
Il nous faut une révolution économique, politique et sociale vers un modèle écosocialiste, qui combine le respect des équilibres naturels avec la justice sociale et la démocratie. Et le premier équilibre à établir est celui de la place des femmes. Les femmes forment la moitié de l’humanité et subissent pauvreté, violences et discrimination uniquement parce qu’elles sont femmes. Autant le capitalisme-patriarcat détruit la terre pour ses profits. autant il marchandise le corps des femmes. L’écoféminisme est une dimension importante de nos luttes.
Améliorer nos vies et mettre fin au capitalisme passe par la mobilisation et l’organisation de la classe des travailleurs et des travailleuses et par la construction de son unité dans toute sa diversité. Ce projet est au cœur de notre perspective stratégique.
L’incontournable lutte contre toutes les oppressions
Malgré les chartes des droits et les beaux discours égalitaires des partis traditionnels…
Les inégalités et les injustices perdurent. Les femmes sont toujours la cible de violences et n’ont pas accès aux lieux de pouvoir et à la richesse au même titre que les hommes. Au Québec, en 2015, les femmes composent la totalité ou presque des victimes d’homicides (72,7 %), d’enlèvements (100 %), de séquestration (97,0 %) et d’agressions sexuelles (97,4 %) commis par un conjoint ou un ex-conjoint. (Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes)
- Les personnes racisées subissent toujours des discriminations dans le monde du travail, notamment. Au Canada, les femmes racisées gagnent 59% du salaire d’un homme blanc. (CQ-MMF)
- La discrimination et les attaques fondées sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle sont toujours une dure réalité.
- Les discriminations que sont le capacitisme et l’âgisme entraînent des conséquences qui sont délétères principalement pour les femmes, s’étendant à la population en général, par exemple au niveau de l’accès à l’emploi, à des soins de santé publics de qualité, à l’éducation et au niveau des enjeux d’accessibilité universelle.
Le problème est que les oppressions sont des systèmes, chacun avec sa logique propre, tous bien intégrés à la logique du capitalisme qui présente la société comme une compétition dans laquelle les gagnants se hissent au sommet et piétinent les autres.
Il nous faut une révolution dans les rapports sociaux pour en finir avec le racisme, le sexisme, le capacitisme, l’homophobie et la transphobie, entre autres.
Pour en finir avec le colonialisme
Malgré l’indépendance de la plupart des anciennes colonies et les beaux discours sur la réconciliation…
- Nous vivons toujours dans un monde fondé sur l’expropriation et la marginalisation des peuples autochtones, survivants de siècles de violence, de racisme et de tentatives d’assimilation.
- Les grandes et moyennes puissances continuent à occuper des territoires conquis, à provoquer des guerres et à exercer leur domination par la corruption et le chantage économique.
- La militarisation accapare des richesses immenses dont nous avons besoin pour opérer la transition écologique et assurer la justice sociale.
Le problème est que le capitalisme demeure un système mondial de compétition pour le profit, incompatible la solidarité internationale et une véritable décolonisation.
Il nous faut une révolution dans les relations internationales fondée sur le droit de toutes les nations à décider de leur sort et des rapports égalitaires et de coopération.
L’indépendance du Québec, parce que nous sommes internationalistes
Malgré la révolution tranquille et les progrès effectués par le Québec depuis les années 1960…
- La question du Québec n’est toujours pas réglée. La constitution canadienne que le Québec n’a jamais signée ne reconnaît pas la nation québécoise, pas même une «société distincte». Les institutions fédérales considèrent que le Québec n’est qu’une province comme les autres et les ouvertures de nos politiciens fédéralistes ne provoquent que du mépris ou de l’indifférence.
- Le droit de vivre en français au Québec n’est pas acquis. On exige toujours la connaissance de l’anglais dans une multitude d’emplois, en particulier dans le secteur privé soumis aux pressions de la mondialisation capitaliste. La fonction publique fédérale et les secteurs sous juridiction fédérale sont toujours gouvernés par le mythe du bilinguisme symétrique, comme si la situation de la minorité anglophone du Québec était comparable à celle des minorités francophones ailleurs. Une enquête récente de l’Institut de la statistique du Québec a conclu que 40% des embauches récentes (tant dans le secteur public que privé) ont exigé une connaissance de l’anglais.
- Dans le contexte canadien, les peuples autochtones sont toujours soumis à la Loi colonialiste sur les Indiens, au lieu d’être reconnus comme des nations à part entière. Le Québec indépendant pourrait être un État pour douze nations, partenaires dans un nouveau modèle post-colonial.
Il faut faire l’indépendance, une révolution politique qui va nous permettre de briser le carcan de l’État canadien, ce pétro-état hautement financiarisé, en alliance avec les luttes des peuples autochtones.
Pour une gauche de rupture avec les systèmes de domination
Malgré l’élection de gouvernements de gauche et des mobilisations massives dans de nombreux pays au cours des dernières décennies…
- La domination économique du capitalisme et l’influence politique énorme des marchés financiers et des milliardaires bloquent toujours les efforts des peuples pour améliorer leur sort.
- Nos acquis sociaux obtenus par des mobilisations massives sur des générations sont constamment menacés par la déréglementation, la privatisation et la gestion des services publics sur le modèle capitaliste.
- Les mouvements sociaux demeurent généralement sur la défensive et obtiennent peu de résultats même dans leurs moments les plus forts, comme la grève étudiante québécoise de 2012 ou les manifestations internationales sur le climat.
Le problème est que gagner les élections, avec Québec solidaire par exemple, ne suffira pas. Les luttes sociales ne suffiront pas non plus.
Il nous faut aussi une révolution démocratique qui nous permettra d’établir des institutions nouvelles, plus proches des gens et capables de résister aux pressions des marchés financiers.
Une nécessaire révolution écosocialiste
Il n’y aura pas de capitalisme vert. Le socialisme devra être un « écosocialisme » qui permettra une transformation de notre rapport à la nature par une démocratisation de l’économie. Nous pourrons alors organiser la production non plus pour maximiser les profits, mais pour répondre à nos besoins en préservant la seule planète que nous avons.
Mais qui peut mener cette révolution écosocialiste nécessaire? NOUS!
Nous les travailleuses et les travailleurs, syndiqué.e.s ou pas, avec ou sans emploi, aux études ou à la retraite, autonomes ou salarié.e.s.
Nous, la majorité écrasante de la population qui n’a pas intérêt à perpétuer ce système qui détruit les bases matérielles de la civilisation, et déchire le tissu social, et qui tente de nous braquer les uns et les unes contre les autres.
Ne comptons que sur nos propres moyens. Nous ne pouvons pas nous contenter de placer de bonnes personnes à la tête d’un État qui demeure un rouage de notre exploitation.
Organisons-nous pour prendre en main nos lieux de travail, nos milieux de vie, nos services publics, nos quartiers et nos villages.
Établissons un nouveau pouvoir basé sur nos réalités, nos besoins et la participation active du plus grand nombre.
Vous partagez ces objectifs. Joignez-vous à nous et construisons ensemble la nouvelle organisation RÉVOLUTION ÉCOSOCIALISTE.