Mercredi 17 avril 2024
La nature et la civilisation humaine sont menacées par les conséquences de l’exploitation capitaliste . Les bouleversements climatiques sont vécus partout sur la planète : sécheresses, incendies de forêt, inondations à répétition, ouragans ou typhons de plus en plus dévastateurs. La biodiversité (abeilles, poisson, insectes,etc) en subi les effets : exploitation des énergies fossiles, agriculture industrielle utilisant massivement des pesticides, déforestation pour favoriser les monocultures, pêches industrielles qui mènent à la disparition de nombre d’espèces marines. L’exploitation forcenée de la nature est en train de réduire les espaces et les formes de vie de façon dramatique.
Et nous n’avons qu’une seule journée pour dénoncer tout cela ?
La montée de régimes autoritaires et l’utilisation d’une rhétorique raciste et patriarcale
Le capitalisme devient de plus en plus incapable de répondre aux besoins humains les plus essentiels avec le développement des famines qui touchent largement des populations du Sud global.
Pour défendre ses possibilités de continuer de tirer profit de la nature, la bourgeoisie, les États et partis politiques, revendiquent la planète comme un territoire commun à exploiter sans limites. Leurs politiques visent à réduire les espaces démocratiques par l’utilisation de la répression policière et judiciaire pour casser les mobilisations écologiques. Les mouvements sociaux qui s’opposent à leurs visées sont de plus en plus durement réprimés.
Pour diviser les classes populaires, la classe dominante et les élites politiques à son service, n’hésitent pas à utiliser la rhétorique xénophobe et raciste. Elles approfondissent ces idées anti-immigration en construction l’image du mâle blanc et profitent du contexte de guerre pour maintenir les formes actuelles de la société dominante. Ces idéologies visent à définir les femmes comme une minorité de genre pouvant être soumise à des féminicides et à définir les colonisé-e-s comme des minorités de race devant être asservis aux besoins et au maintien de la domination blanche.
Cette crise sociale alimente la crise écologique partout dans le monde.
Nous faudrait-il plus qu’une journée pour dénoncer toute cette exploitation ?
Les soulèvements contre la destruction capitaliste de la terre se préparent…
La compréhension de plus en plus profonde des enjeux de la crise climatique a donné lieu à des mobilisations massives, particulièrement de la jeunesse. Des millions de personnes sont descendues dans les rues ces dernières années.
Ces différents mouvements ont pris la forme de manifestations monstres, d’occupations de places (Tahrir, Occupy Wall Street, mouvement étudiant au Québec et au Chili, occupations des villes en Espagne, mouvement des Gilets jaunes en France, mobilisations massives au Liban, luttes des femmes en Amérique latine et sur tous les continents avec le développement de grèves des femmes, luttes paysannes et grèves générales des paysan-ne-s en Inde…
Les gains arrachés par ces mouvements de masse n’ont pas réussi à remettre en cause durablement la domination et la prédation opérées par les grandes entreprises multinationales. Mais elles ont commencé à jeter les bases de l’émergence et la consolidation à une large échelle de nouvelles forces capables de proposer la construction d’un système alternatif au capitalisme.
Pour une alternative écosocialiste
Pour répondre aux aspirations populaires, la gauche écosocialiste défend la nécessité de construire des convergences sociales et politiques édifiées à partir des luttes sociales contre toutes les formes d’exploitation capitaliste et d’oppression de genre et de race pour lutter pour l’égalité et la démocratie sociale véritable.
Ce jour de la terre doit nous permettre de rappeler que l’internationalisme politique doit être partie prenante de notre combat et que la solidaire internationaliste n’est pas seulement souhaitable, elle est essentielle à un véritable soulèvement de la terre pour la défense de la vie sur cette planète.
Pour que la Journée de la terre devienne réalité 365 jours par année.